[VIDÉO] TÊTE-À-TÊTE #10 | Yann Gabay, Cofondateur d’Oreegami, a créé une académie du marketing digital avec un objectif d’insertion professionnelle. Avec 3 sessions de recrutement par an, 150 candidats par session, Yann Gabay révèle les talents du digital ! Un tête-à-tête inspirant à retrouver en vidéo.
L’entretien ci-dessous
Bonjour, je m’appelle Yann Gabay, je suis le fondateur d’Oreegami.
Un mot sur votre parcours ?
Je suis un pur produit des agences digitales. J’ai commencé en 1999, dans la créa et les CD-ROMs (c’était une autre époque). Très vite, j’ai commencé à partir dans les médias, particulièrement le Search Marketing et ensuite tous les canaux d’acquisition digitaux.
Oreegami en quelques mots ?
Oreegami c’est une académie du marketing digital avec une vocation un peu particulière puisque nous notre objectif c’est l’insertion professionnelle. On est sur un format de bootcamp de trois mois, on sélectionne et on forme des diplômés, qui n’ont pas trouvé de boulot, donc des gens qui sont au chômage aujourd’hui et on les forme à des métiers très précis et opérationnels du marketing digital.
A quel(s) besoin(s) répondez-vous ?
En fait à deux besoins. D’un côté ‘entreprise’, parce que les boîtes ont énormément de mal à recruter des profils opérationnels et il y a une espèce de turn-over systémique qui est lié au fait qu’on recrute les profils dans des écoles de commerce spécifiques. Donc ils sont aussi formés à d’autres choses et ils veulent bouger. Et de l’autre côté, un besoin du marché du travail, où on a pas mal de gens qui ont fait des bacs +3,+4,+5, mais sur des filières complétement bouchées, qui ont un gros potentiel et qu’il faut juste révéler.
Qu’est-ce qui vous anime dans votre métier ?
Ce qui m’anime c’est tous les gens que je rencontre tous les jours. On a 150 candidats par session, 3 ou 4 sessions par an. Et puis les coachs qu’on fréquente et toutes les aventures que nous a fait vivre Oreegami. C’est aussi la transmission. Le côté incroyable de pouvoir tout simplement changer la vie de quelqu’un à un moment donné, quelqu’un qui était en galère et qui tout à coup vous dit « merci ».
Donnez-vous des cours ?
Je donne toujours des cours et surtout je ne lâcherai jamais ! Même quand Oreegami aura 1 000 employés, 40 écoles dans le monde, je continuerai à donner des cours parce que c’est vraiment la partie qui m’éclate. Le feedback des élèves me manquera trop, si je ne fais plus ça.
Qu’est-ce que vous dites souvent à vos élèves ?
Je dis souvent à mes étudiants : « Si vous pensez que vous avez fait le tour, changez de sens ! ». Parce qu’il y a toujours une autre manière de voir les choses, une manière de désapprendre pour réapprendre et c’est super important de rester ouvert, c’est ce qui permet d’être tout le temps animé d’énergie dans nos métiers.
Quel est l’enseignement que vous aurez aimé recevoir ?
L’enseignement que moi j’aurais aimé avoir, par rapport à ce qu’on fait avec Oreegami, c’est la partie développement personnel. Nous on accompagne nos apprenants avec 5 heures de coaching, avec des ateliers d’intelligence collaborative, etc. Et surtout un truc incroyable, qui est une journée d’équicoaching, où l’on travaille avec des chevaux. Et ça, j’avoue j’aurais aimé le faire quand j’avais 19 ou 20 ans !
L’équicoaching ?
Le concept c’est de faire faire des exercices à des chevaux, qui sont évidemment dressés mais qui ont gardé un instinct de cheval. Le cheval c’est un animal de proie, qui du coup ressent très très fortement les émotions, les changements d’état chez les autres. Donc ça oblige à se poser beaucoup de questions sur ses émotions, la façon dont on interagit avec l’animal, etc. Et finalement, c’est un énorme travail d’introspection et sur une journée on arrive à avoir des résultats incroyables sur nos apprenants.
Comment voyez-vous les métiers du digital de demain ?
Ce qui est en train de se passer en ce moment, c’est un peu plus d’hybridation entre l’axe créatif, l’axe technologique et l’axe data. On doit avoir des profils qui sont capables de comprendre les trois mondes et de les faire interagir. Donc il y aura toujours des purs techniciens, des purs data-analystes et des purs créatifs, mais de plus en plus de métiers qui seront peut-être moins dans l’opérationnel, dans le sens où on va moins traiter de fichiers Excel puisque les machines le feront peut-être mieux que nous. Mais par contre on sera un peu plus dans le « Comment j’utilise ça au mieux pour apporter un message, une expérience utilisateur la meilleure possible ?».
L’impact social du digital ?
Le truc principal du numérique, je pense que c’est la création de liens. C’est le fait que cela créé des ponts entre pas mal de personnes et d’environnements complétement différents. Et si ça doit avoir un impact social, demain positif, ça devra passer par là : arriver à faire collaborer les gens et créer de l’intelligence collective.
Un dernier coup de cœur digital ?
C’est… c’était ! Jusqu’à il n’y pas longtemps, c’était ‘Yuka’. Et là maintenant, il y a ‘C’est quoi ce produit ?’ qui sort, par la marque ‘C’est qui le patron ?’, qui permet aussi d’avoir une vue écologique… enfin d’empreinte écologique, de traçabilité des produits, etc. Je pense que c’est peut-être la prochaine innovation en termes d’applications qui me paraît intéressante.