Toutes les marques qui travaillent leur SEO le savent : si le SEO est avant tout une bataille pour la première place, c’est aussi (et ce n’est pas négligeable !) une bataille pour l’espace et l’attention.
Dans leur travail de veille, les consultants SEO Keyade ont identifié d’ingénieuses pratiques (qu’ils qualifient, soyons transparents, de ‘techniques de Sioux’) destinées à occuper plus de place au sein des SERP et à attirer l’attention des internautes.
Lucile Querol et Olivier Ffrench, consultants SEO chez Keyade, nous dévoilent deux cas qui s’appuient sur une utilisation avancée voire détournée des données structurées ‘schema’. Petit cours de rattrapage pour les novices du jargon SEO : les données ‘schema’ sont des données structurées incluses dans le code HTML qui permettent aux robots des moteurs de recherche de mieux comprendre les informations à présenter sur la page de résultats et, in fine, d’améliorer la visibilité du contenu. Notamment, les données structurées nourrissent l’affichage de rich snippets (résultats enrichis) dans les SERP.
Cas n°1 : radins.com
Dans cet exemple, radins.com a ajouté des éléments visuels (emojis) au sein du balisage FAQ des données schema. Il s’agit d’un balisage utilisé par les moteurs de recherche pour afficher des questions (et leurs réponses) dans les résultats enrichis des SERP.
Cas n°2 : Blablacar.fr
Si vous recherchez un voyage sur Blablacar, il y a de fortes chances que votre résultat de recherche vous indique directement quelques trajets associés à des dates. Ici, Blablacar a utilisé le balisage Event des données schema pour faire apparaître ces résultats.
Pourquoi c’est ingénieux ?
Les rich snippets occupent de la place, les emojis attirent l’œil et les informations détaillées captent plus facilement les internautes en quête d’une réponse rapide. Radins.com et Blablacar utilisent, à moindre investissement, une sorte d’astuce SEO à exploiter pour occuper la place, attirer l’attention et générer du trafic sur leur site.
Pourquoi c’est risqué ?
Vous vous en doutez, détourner les balisages des données schema peut attirer l’attention des Quality Raters (les personnes employées par Google pour évaluer la qualité des résultats de recherche). Dans le cas de Radins.com, les questions présentes dans les SERPS ne renvoient pas sur des pages de FAQ mais sur une page ‘business’ (une page sur laquelle les internautes ont accès aux codes de réduction proposés par la marque) qui contiennent, quelque part, un encart de questions-réponses. Dans le cas de Blablacar, il est possible que les Quality Raters considèrent que les trajets en voiture ne peuvent pas être assimilés à des évènements.
En outre, Google change régulièrement les règles d’affichage dans les SERPs et ces astuces peuvent très bien devenir caduques du jour au lendemain, comme cela a été le cas pour le populaire autorship markup qui permettait d’afficher la photo des auteurs des articles à gauche des snippets. Pour le plaisir, on vous ressort un exemple :
Si ces pratiques semblent ingénieuses, il n’existe pourtant aucune garantie que Google accepte un tel détournement des données ‘schema’. Dans les deux cas, les marques s’exposent à recevoir des avertissements du géant qui pourra éventuellement supprimer l’affichage et donc dégrader les performances SEO. Ici, le débat consiste moins à statuer sur l’éthique de ces pratiques que de placer votre propre curseur entre risque et récompense.
Dans tous les cas, vous avez maintenant une petite idée de ce qui se passe sur la planète SERP 🙂