Jérôme Marty, Country Manager France chez Waze

[VIDÉO] TÊTE-À-TÊTE #3 | Jérôme Marty, Country Manager France chez Waze nous partage la feuille de route de cette app-slash-media-mobile qui en a sous le capot. Googleur depuis 15 ans, passionné de foot et de musique, Jérôme nous raconte aussi les coups de cœur qui l’ont marqué.

L’entretien ci-dessous !

Bonjour, je suis Jérôme Marty, Directeur Général de Waze pour la France.

Waze c’est quoi ?

C’est le compagnon de conduite de plus d’un automobiliste sur trois, et pour une agence média c’est le média de la mobilité.

D’où vient Waze ?

Waze ça vient d’où ? Waze est né de la frustration d’un geek israélien, qui s’est vu refuser la possibilité d’enrichir son GPS, par l’éditeur de logiciel. Ça a d’abord pris, comme ça a été inventé en 2008, la forme d’un site qui s’appelait Link Map, et c’est très vite devenu une application. Ça a été racheté récemment par Google, il y a un peu plus de cinq ans. Ça a été racheté pour une somme assez rondelette un peu plus d’un milliard de dollars. Le contexte du rachat est assez intéressant, puisqu’il a été racheté au moment où l’on parlait beaucoup de l’acronyme SOLOMO : Social Local Mobile. Donc il y a eu une bataille pour acquérir cette petite pépite du web entre Google, Apple et Facebook qui effectuait de nombreux rachats à l’époque.

Waze en chiffres ?

Première communauté d’automobilistes dans le monde, 110 000 millions d’utilisateurs dans le monde, en France, c’est un peu plus de 12 500 millions qui nous utilisent chaque mois. Plus de 50 000 éditeurs de carte. On nous utilise 1h30 en moyenne par jour, donc c’est un usage massif récurrent.

Votre rôle chez Waze ?

Mon rôle le titre c’est un titre américain : Country Manager. Ça consiste en quoi Country Manager ? C’est superviser l’ensemble des opérations en France, donc ça va du commercial, notre business modèle c’est la publicité, en passant par la communication, les RH, le marketing. Ensuite le produit, le produit c’est un produit à la fois B to B et B to C donc faire en sorte que le produit continue à avoir une consonance très française. Moi j’adore quand on appelle Waze non pas Waze mais ‘Ouaze’, ‘Vazé’ ou ‘Vazi’.

Le prochain objectif Waze ?

C’est Waze dans toutes les voitures, donc on a commencé à s’intégrer sur l’ensemble des plateformes, CarPlay, Android Auto, donc j’espère que ça va prendre avec la production et l’arrivée de ces nouvelles voitures sur le marché.

Puis après on a un autre objectif, c’est un objectif plus stratégique pour la société. On va s’attaquer au covoiturage de proximité et faire en sorte que les gens se déplacent pour aller au travail, à plusieurs dans une voiture. Donc rendre le trajet plus sociable et enlever des voitures de la route pour avoir un effet positif sur l’environnement.

C’est pour bientôt ?

C’est un projet qui est dans les bacs !

Une fierté ?

Sentiment de fierté ? Le cocorico donc c’est l’annonce qu’on vient de faire à Monaco avec Carrefour. C’est intéressant pour une boite américaine d’avoir un ancrage français, et de faire des premières mondiales depuis la France.

Quoi d’autre ?

C’est quelque chose qui n’est pas connu. On est en train de monter des partenariats d’échanges de données, notamment avec les services de secours. Aujourd’hui quand vous signalez dans certains départements notamment à Vienne, un accident, l’information va directement aux services de secours qui ont l’information chaude, sur l’instant, avec la géolocalisation et peuvent intervenir. C’est quelque chose dont je suis très fier, puisqu’on voit un des usages de Waze et de la communauté qui va permettre, quelque part de sauver des vies. Aux Etats-Unis, on a déjà mis en place ce type de fonctionnalité. On les mesure en moyenne dans 70% des cas : l’information publiée par les wazeurs et plus rapide que le 911 donc l’équivalent du 112. Et on réduit en moyenne le temps d’intervention de 4 minutes et demie.

Un coup de cœur professionnel ?

Google il y a quelques années, je crois il y a 3 ans, a recruté une personne qui s’appelle Lyor Cohen pour diriger Youtube Music. C’est une personne qui est à l’origine du mouvement Hip-Hop, il a géré le label Def Jam, qui est un très gros label. Il dirige maintenant Youtube Music et j’ai eu l’occasion de le rencontrer et de discuter avec lui de sa carrière, des premiers concerts, du concert des Beasties Boys qu’il gérait aussi sur Paris. Enfin bref, ça c’était un vrai coup de cœur personnel grâce au travail.

Une app’ favorite ?

Spotify ! Je suis un gros utilisateur de Spotify. J’adore l’application.

Des passions ?

Le sport, le foot plus particulièrement et la musique.

Envie d’entreprendre ?

Si ! Alors c’est marrant, il y a quelques années j’ai vécu en Angleterre. En Angleterre, il y avait une pratique qui été très répandue qui s’appelait le ‘Five-a-side’ dans les marchés aux puces. Donc c’est du foot à 5 contre 5, qui a maintenant été popularisé par Urban Football ou le Five en France. J’avais eu cette idée avec un pote et mon frère, on a fait tout un business plan, je ne me suis pas lancé, j’ai peut-être été un peu bête parce que ça a bien fonctionné.

Ça sert le sport en entreprise ?

Ouai ! C’est marrant, on voit toujours des ponts qui peuvent se créer, quand on arrive à mélanger passion et professionnel. J’ai aidé dans le cadre de Google, il y a des projets pour lesquels on peut dédier une partie de son temps pour des associations. J’ai eu une rencontre très forte avec une personne qui s’appelle Jimmy Adjovi-Boco, qui a monté une association qui s’appelle ‘Diambars’. J’ai emmené des jeunes de cité avec lui à Johannesburg pendant la coupe de monde en Afrique du sud. C’est des liens qu’on entretient !