[VIDÉO] TÊTE-À-TÊTE #4 | Grégory Pouy, Cultural Analyst, Fondateur du podcast VLAN, Marketeur, Professeur, Speaker TedX (et bien d’autres !) nous a ouvert les portes de chez lui et de ses opinions, tant sur le marketing que sur les sujets de société. Un moment d’échange stimulant à découvrir en vidéo.
L’entretien ci-dessous !
Bonjour, je suis Grégory Pouy.
Pourquoi le marketing ?
La raison pour laquelle je fais du marketing, c’est que je m’intéresse d’abord aux gens beaucoup plus qu’à la technique marketing en tant que telle.
Comment vous êtes-vous lancé ?
Je pense que ce qui a vraiment modifié totalement ma carrière, c’est l’ouverture de mon blog en 2005. Le fait qu’un ami me recommande d’ouvrir un blog marketing à l’époque alors que je cherchais du travail. Et aujourd’hui c’est devenu un podcast qui s’appelle Vlan.
Vlan, c’est quoi ?
Vlan c’est un podcast qui était marketing et qui l’est plus du tout, qui parle de l’évolution de la société et on traite de sujets aussi divers que la sexualité féminine ou l’éthique de l’intelligence artificielle.
Pourquoi un podcast ?
C’est un média donc en réalité ça permet d’avoir une voix, en particulier pour les podcasts indépendants différente un petit peu comme les radios libres en 1981 où on traite des sujets de manière plus directe, plus franche.
Votre épisode préféré ?
L’épisode que j’ai préféré c’est sans doute l’épisode 51 sur le bonheur, donc ça ne parle pas du tout marketing. Parce que l’auteur, déjà on a eu une connexion humaine très forte, et je trouve que ce qu’il apporte est hyper intéressant, très rationnel et en même temps qui permet d’envisager sa vie et sans doute le monde de manière différente.
C’est qui ?
Mo Gawdat.
Combien de followers ?
Je ne sais pas précisément, je sais qu’il y a à peu près 100 000 écoutes tous les mois.
Votre invité de rêve ?
Si je pouvais inviter n’importe qui sur mon podcast, je pense que ce serait Barack Obama. Ce qui n’est pas très original. Et en même temps, ça me semble tellement évident que je ne peux pas dire autre chose !
Etre speaker à un Tedx ?
C’est beaucoup de fierté. Et c’est toujours agréable de faire des conférences, moi j’aime bien ça. C’est galvanisant ça fait très peur mais c’est galvanisant.
C’était quoi le sujet ?
Le TedX le sujet c’était : ‘comment j’arrive à toujours plus ou moins être sur les dernières tendances ?’ Et la réponse je pense que c’est parce que, pour reprendre le thème de podcast qui s’appelle Vlan, c’est parce que on m’a claqué beaucoup de portes au nez. Du coup, j’ai appris depuis longtemps à sortir du cadre, pour ouvrir de nouvelles portes. Quand on claque une porte, en réalité c’est des opportunités qui s’ouvrent, et donc il faut savoir saisir ces opportunités.
Vous êtes aussi professeur…
C’est dur d’être professeur ! Parce qu’en fait les étudiants ils n’écoutent pas nécessairement. En fait, moi ce que j’adore c’est partager, de manière générale. C’est pour ça que j’ai un podcast, que j’avais un blog, que je donne des cours. J’aime beaucoup partager de manière générale. Les étudiants ont d’autres choses en tête, naturellement quand on a 20-23 ans on pense à plein d’autres trucs sauf à écouter les cours. Il faut savoir et c’est le rôle du professeur, réussir à rester intéressant tout le long.
Des causes qui vous tiennent à cœur ?
Alors oui il y a plusieurs causes que je soutiens. Enfin des associations que j’aide. J’ai beaucoup aidé ‘Epic’ qui a été fondée par Alexandre Mars et désormais j’aide beaucoup ‘Les Déterminés’ qui a été fondée par Moussa Camara que j’ai reçu sur mon podcast. C’est une association qui aide les personnes de zones rurales ou pas privilégiées en banlieue ou autre à créer des entreprises, et donc je les aide dans leur plan marketing.
Des projets à venir ?
Je suis en train d’envisager d’écrire un livre sur justement cette dissonance que j’ai moi entre le métier du marketing et mes convictions personnelles qui vont à l’encontre de la société de consommation. Mais cela dit je n’ai jamais fait de marketing dans cette optique de vendre le plus de trucs à n’importe qui. Je me suis toujours dis qu’il fallait vendre des produits pertinents aux bonnes personnes.
Par exemple la dissonance écologique ?
Ma conviction c’est que ça passera par les entreprises. Je pense que les sociétés s’appellent ‘société’ pour une bonne raison, c’est parce qu’elles font ‘société’. Je pense que les actions de chacun, sont utiles, nécessaires, indispensables mais je pense que le changement d’état d’esprit passera par les entreprises et pas par les Etats qui sont assez impuissants en la matière.
Envie de claquer des portes ?
Ouais plein ! Mais on va rester sur deux idées. Je pense qu’il faut claquer la porte aux convictions des autres qui vont enferment dans un cadre qui n’est pas forcément le vôtre. Et il faut parfois claquer la porte à ses propres convictions et savoir sortir du cadre et ouvrir de nouvelles portes justement.