[VIDÉO] TÊTE-À-TÊTE #2 | Emmanuelle Flahault-Franc a rencontré 51 entrepreneur(e)s français dont elle raconte les histoires et les déboires dans son ouvrage Into the French Tech. Et comme c’est passionnant, on n’a pas pu s’empêcher de lui demander comment elle l’avait vécu.
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L’entretien ci-dessous !
Je m’appelle Emmanuelle Flahault-Franc. Je dirige la communication d’Iris Capital, qui est un fonds d’investissements pour les startups et je suis donc co-auteure de l’ouvrage Into the French Tech, qui est un ouvrage qu’on a écrit avec ma co-auteure à destination des entrepreneur(e)s et de leurs proches, pour qu’ils puissent comprendre quelle est la véritable histoire d’un entrepreneur.
Pourquoi impulser ce projet ?
Alors ce qui m’a donné envie, c’est la valeur américaine du ‘give back’, ça l’air simple comme ça mais j’ai eu de la chance dans ma carrière d’être beaucoup aidée, d’avoir beaucoup de dirigeants, d’entrepreneurs hommes et femmes qui m’ont guidée et qui m’ont accompagnée.
Et cet ouvrage est à destination justement des personnes qui n’ont pas accès à toutes ces personnes-là. On a 51 témoignages d’entrepreneurs, et une fois que vous l’avez lu, vous avez l’impression d’avoir pris un café ou d’avoir diné avec eux.
Quel échec vous a le plus marquée ?
L’échec qui m’a le plus marquée c’est les entrepreneurs lorsqu’ils parlent de leur premier Prud’hommes. La première fois qu’un salarié, qu’une personne qu’ils ont recrutée, qu’ils ont choisie, qu’ils ont fait grandir, les attaque. Quelles que soient les raisons du Prud’hommes, cela a un impact humain extrêmement fort sur l’entrepreneur.
Quels entrepreneurs auraient eu leur place dans votre livre en 2019 ?
Aujourd’hui en 2019, si on devait retravailler avec Anne-Sophie la liste des entrepreneurs, on ajouterait sans doute les deux entrepreneures qui ont fondé Selectionnist, Lara Rouyres et Tatiana Jama. Parce qu’elles ont un produit qui est génial, qui révolutionne vraiment l’intelligence artificielle et la manière dont sont utilisés les chatbots. Et la deuxième ce serait Shift Technology, qui fait de l’antifraude à l’assurance. C’est une société, qui sur le papier, n’a pas l’air du tout sexy, mais si demain vous faites une déclaration de sinistre, que vous ajoutez un ordinateur qui n’était pas vraiment chez vous au moment du dégât des eaux, ils arrivent à voir ça. Ce qui fait qu’il y a moins de fraude et qui dit moins de fraude dit des primes qui sont moins élevées pour les utilisateurs.
Ça vous a donné envie de monter votre boîte ?
Non au contraire ! Il y a une seule chose que j’ai retirée de cette expérience, c’est que les entrepreneurs ont besoin qu’on les aide, ils ne peuvent pas travailler seuls et les côtoyer comme ça m’a donné envie de ne surtout pas faire comme eux, mais envie de continuer à les accompagner et à les aider.
Vous accompagnez aussi les femmes…
Aujourd’hui, mon ambition c’est d’aider les femmes entrepreneures mais aussi les femmes dirigeantes ou bientôt dirigeantes à prendre conscience de leur excellence. Parce que je considère que les femmes ont tout ce qu’il faut et puis surtout les femmes ont tendances à se bloquer elles-mêmes. Le sujet c’est : est-ce que ça vous fait envie ? Est-ce que ça vous fait rêver ? Si c’est le cas, faut le faire ! Et si vous n’arrivez pas à le faire seule, je serai là pour vous aider.
Je préfère aider 10 femmes à devenir les dix N°1 en France dans 10 ans que de chercher systématiquement à aider des millions de personnes. Je pense que c’est 10 femmes-là, elles changeront beaucoup de choses.
Merci Emmanuelle Flahault-Franc ! Son LinkedIn ici